Le charme discret de l’intestin, de Giulia Enders
L’intestin, notre deuxième cerveau, une découverte scientifique majeure de ces dernières années
Julia Enders, une jeune doctorante en médecine, établit le lien entre ses intestins et la grave maladie de peau dont elle est atteinte. Sa quête la mène à rédiger sa thèse sur cet organe mal aimé.
Le succès de son livre tient à sa simplicité et son aspect ludique. Facile d’ intégrer dans son quotidien astuces et conseils. Julia Enders communique, avec ardeur et enthousiasme, ses précieuses connaissances.
A nous de prendre soin de nos intestins !
Extrait du livre de Juia Enders
Au plus profond de nous, en effet, sous le rempart protecteur de notre épiderme, on ne chôme pas : on écoule, on pompe, on aspire, on écrase, on désagrège, on répare et on réorganise.
Toute une équipe d’organes sophistiqués s’active joyeusement, tant et si bien qu’en une heure, un adulte consomme à peu près autant d’énergie qu’une ampoule de 100 watts.
Chaque seconde, nos reins filtrent et nettoient soigneusement notre sang – un peu comme un filtre à café, mais à un tout autre niveau de précision. Sans compter qu’en général, nos reins ne finissent pas à la poubelle aussitôt après usage…
Et le poumon ? Le poumon, vous dis-je, est si malin qu’il n’utilise de l’énergie qu’au moment de l’inspiration. L’expiration, elle, se fait en mode automatique. Si nous étions transparents, notre poumon nous apparaîtrait dans toute sa beauté et nous pourrions alors voir dans sa masse cotonneuse cette machinerie bien huilée, comme mue par un remontoir.
Enfin, qui n’a jamais songé, le cœur gros : “Personne ne m’aime”, alors que ce cœur, justement, entamait sa dix-sept-millième journée de travail de vingt-quatre heures – et aurait bien raison, en entendant ça, de se sentir un peu négligé ?